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| ► Hit me with your best shot | |
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Judas H. O'Connor
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| Sujet: ► Hit me with your best shot Mer 25 Avr - 15:54 | |
| - Citation :
Judas Harper O'Connor Nothing really matters anyone can see.© TUMBLR YOUNG, WILD AND FREEPRÉNOM(S) ET NOM(S) ♈ Judas Harper O'connor ÂGE ♈ Vingt-six ans DATE ET LIEU DE NAISSANCE ♈ Le quinze janvier à Sacramento NATIONALITÉ ♈ Américaine TRAITS DE CARACTÈRES ♈ Impulsif, franc, cynique, je-m'en-foutiste, malin, etc. GROUPE ♈ runaway babyHELLO THERE, THE ANGEL FROM MY NIGHTMARE - Citation :
BLUE DREAM: Tu ressens sur chaque fibre de ton corps le vent doux qui se heurte à toi, la pluie fine qui humidifie ta peau, étrangement, tu te sens bien, là, debout, au bord de cette falaise, un certain apaisement émane de ce tableau significatif. Tu fermes un instant les yeux, respirant l'air, comme pour imprégner tes poumons d'une atmosphère que tu espères moins oppressante qu'autrefois et, en effet, la douceur de l'air te ferait presque planer, nul place ailleurs ne semble plus paisible qu'ici, à des dizaine de mètres du sol, sous ce vent et cette pluie. Rien ne peut t'atteindre, ni la douleur, ni les craintes. Pourtant, malgré ce bien être, tu avances, fais un nouveau pas pour laisser ton corps sombrer dans l'abîme de l'inconnu, tu gardes les yeux clos durant cette chute vertigineuse et tu tombes comme une masse sur la terre légèrement humidifié par la pluie. Rien ni personne ne saurait expliqué pourquoi, quelques seconds plus tard tu te relèves, rien ne justifierais que tu sortes indemne de cette chute. Sauf cette volonté que tu as, de t'en sortir. Là, debout sur tes deux jambes, tu passes une main dans tes cheveux, inspirant une nouvelle fois l'air frais. L'air du renouveau. - Citation :
NIGHTMARE: Tu cours à en perdre haleine, si vite d'ailleurs, que ta gorge semble s'assécher, il est impossible de déterminer avec précision ce que tu fuis. Mais tu fuis. Tu cours sans but, tu veux seulement aller le plus loin possible, sitôt que tu as vu le couteau aiguisé étinceler à la lumière d'un lampadaire dans la nuit, tu as su qu'il fallait prendre ses jambes à son cou. Finalement, une impasse bloque la continuité de ta course effrénée et, paniqué, tu te retournes. Tu n'as pas souvent peur et tu ne saisis pas pourquoi là, ce soir, ton coeur semble vouloir s'échapper de ta cage thoracique tant il est affolé. Pourtant, lorsque tu vois le visage de ton bourreau enfin s'éclairé, ton souffle se coupe devant l'air apeuré qu'il affiche. Les larmes ruissèlent sur son visage et tu ne saisis pas, jusqu'à se que ses mains ensanglantée ne te laisse découvrir une plaie béante. Elle semble te supplier. Ton regard se tourne vers ta propre main, ou le couteau qui t'avait tant effrayé est désormais niché, sali par le sang que tu sais être celui de la jeune femme. Tu ne saisis pas. Tu ne comprends plus rien et le lui spécifie d'un regard dévasté avant que le regard sombre qu'elle te lance ne manque de t'achever. Le bruit du couteau qui tombe sur le bitume gelée te fait frissonner. Et tout est terminé. YOU AND I'LL BE SAFE AND SOUND♈ Pitoyable âme errante, tu vis sans réellement vivre, trainant ta peine comme un boulet, tes remords sur les épaules, tu es voûté et sans vie. Tu caches d'ailleurs ton mal être derrière un cynisme dévastateur dont il te plaît d'user à outrance. Sale garnement. Tu ne cesse de te faire haïr d'autrui, persuadé que toute relation que tu débutes, amicales ou amoureuses, tu l'as feras foirer. Sans doute as-tu raison, d'ailleurs, tu es si peu doué. Mais il y a bien longtemps que tu t'es fermé à la possibilité d'ouvrir ton coeur. Si donné était que tu en avait un. Rien n'est moins sur. Ton visage fermé n'augure jamais rien de bon, tu te donnes un mauvais genre, que tu n'as pas réellement, juste pour ne pas qu'on t'approche, pauvre gamin. Petit mal aimé. ♈ Tu fumes à outrance, tu fumes à t'en brûler la gorge, allez savoir pourquoi, tu détruis ta santé avec la nicotine. Tu allumes une cigarette comme on mangerait un bonbon, tu te fiches du lieu, de l'heure, du temps. Tu fumes inlassablement, ça compense tes manques. Tous autant qu'ils sont. Tu te dis que c'est une clope pour l'amour perdu, une clope pour la bière que tu ne boiras pas, une clope pour te donner de la motivation ... Tu trouves une excuse pour te tuer lentement. Parce que dans le fond, t'aurais pas le courage de t'y prendre autrement. Et quand tu te regardes dans une glace, un seul constat est possible: Judas, tu es pitoyable.♈ Tu ne t'es jamais réellement octroyé de compagnie, va savoir pourquoi, depuis longtemps, tu fuis le monde et ce qu'il peut t'offrir. Pourtant, il y a un être qui te reste fidèle depuis quelques temps déjà. Ton perroquet. Certes, cela peut paraître étrange qu'une personne dans ton genre ait un animal de ce genre, tu serais plus le genre d'homme à avoir un gros chien dangereux, ou pas d'animal du tout. Mais non, tu gardes un perroquet bien trop bavard et agaçant dans ta maison, il ne cesse de geindre, déclamant son irritation de sa voix nasillarde, comme si tu pouvais en avoir quelque chose à faire. Parfois même, vous avez une conversation, certes des plus limitée mais tu parles à quelqu'un au moins. Même si cet imbécile à la fâcheuse manie d'être encore plus désagréable que toi. Plus blessant parfois.♈ Tu dénigres les relations qui te feront sentir important pour quelqu'un, reclus de la société, tu t'éloignes de ceux qui souhaiteraient s'attacher à toi, toutefois, tu as la fâcheuse manie de t’octroyer le plaisir d'une compagnie féminine sans être particulièrement doux, tu es un sauvage inconscient qui se fiche de faire du mal, ou pire encore, de blesser le cœur de quelqu'un. Tu sais de toute façon, que tu n'es pas quelqu'un de bien. Tout du monde, tu t'en persuade pour augmenter ta culpabilité, sadomasochiste que tu es. Tu aimes draguer, séduire ses femmes aux regards doux, aux sourires enjôleur, tu aimes profiter de leurs courbes, t'imprégner de leurs odeurs, balader tes lèvres sur leurs corps. Et leurs cœurs, ça, tu n'y prête guère attention, tu t'enfuis au matin, comme ses idiots des séries et si l'une à le malheur de se réveiller avant ton départ, tu lui annonces dans délicatesse que cette nuit n'était rien d'autre qu'une façon d'éviter toute frustration sexuelle. Imbécile.
♈ Derrière tes airs d'hommes insensible, ton coeur idéalise encore l'amour, ce sentiment pur qui te ferais briller les yeux, pousser des ailes. Pour sentir à nouveau ton coeur battre pour une femme qui en vaudrait la peine. Te faire à nouveau croire au bonheur d'une vie meilleure, d'une vie heureuse. Un nouveau départ, une nouvelle chance de montrer que tu pourrais être quelqu'un de bien. Tu sais qu'en te faisant passer pour un salopard, tu n'y parviendras sans doute jamais, d'ailleurs, tu veux te persuader que tu ne veux plus jamais connaître l'amour, que tu foires toujours tout. Mais tu te mens, dans le fond, tu rêves qu'un jour quelqu'un arrive à te percer à jour et qu'enfin, tout change.
♈ Solitaire, pour seule compagnie tes incertitudes, tu es devenu plus littéraire qu'autrefois, côtoyant les tragédies Shakespearienne, dont les cruels histoires sont couchées poétiquement sur le papier ; La folie d'Heathcliff qu'Emilie Brontë a sur rendre passionnante. Ou encore d'autres autres des siècles passés que tu trouves bien plus talentueux que ceux d'une génération voulant juste se faire de l'argent. Money is Money. Et toi tu lis ses vieux bouquins aux pages jaunies, à l'odeur si particulière dont malgré tout tu ne te lasses pas. Mais encore une fois, qui sait que tu t'intéresse à cela ? Ah personne, évidemment. WE'LL MAKE THE GREAT ESCAPEPSEUDO/PRÉNOM: réponse ici. ÂGE: Entre 10 et 100 ans AVATAR: Harvey Newton Haydon PRÉSENCE: Autant que faire ce peux L'ENDROIT OÙ TU AS DÉNICHÉ LE FORUM : Bazzart, évidemment. COMMENTAIRE: Qu'il est beau ! ♥
Dernière édition par Judas H. O'Connor le Jeu 26 Avr - 0:57, édité 11 fois | |
| | | Judas H. O'Connor
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| Sujet: Re: ► Hit me with your best shot Mer 25 Avr - 15:54 | |
| I USED TO RULE THE WORLD
Ton regard se perd sur l’horizon, tandis qu’entre tes doigts, ta cigarette se consume sans même que tu y prêtes la moindre attention. Le monde est terne, il t’ennuie et t’indiffère. Tu tourne en rond dans cette atmosphère banalisé, ce trop plein de pitoyable humanité. Parfois, ton passé, aussi douloureux fut-il te manque, tu voudrais retourner dans les bras de la bien aimée, rejoindre le cocoon familial que tu détestes pourtant tant. Ta solitude te tue autant qu’autrefois, la vie te tuait. Que c’est pitoyable. Tu meurs à petit feu, de peine, d’amour et de haine. La rancœur que tu te portes finira par te tuer. En attendant, comme un imbécile, tu ressasses tes souvenirs avec l’impétuosité des jours antérieurs, ce passé flamboyant que tu avais renié et que maintenant tu regrettes. Tout te revient en pleine gueule, aujourd’hui. Juste parce qu’il y a quelques années, ce même jour, tu perdais tout ce que tu avais.
Et pourtant, ça avait bien commencé, en tout les cas, t’étais pas tout seul comme une loque sur le macadam. T’étais le garnement de la famille Harper, l’aîné d’une fratrie presque intégralement composé de fille, t’avais déjà la décadence dans la peau, comme tous les ados, tu haïssais tes parents, tu rêvais de quitter ta baraque à moitié délabrée, de fuir cette ambiance un tantinet trop féminine. D’ailleurs, tu passais déjà le plus clair de ton temps dehors, entre les cigarettes et les midinettes aux regards enjôleur. Pourtant, t’en avais jamais aimé qu’une. Certes t’étais sortie avec beaucoup, tu avais cru en aimer des tas. Mais dans le fond, ton esprit restait accaparé par elle. Joanne. Non, vous étiez loin d’être amis. Vous n’étiez pas ennemis non plus. Elle était juste indifférente à toi, autant que tu paraissais indifférent à elle. Sauf que toi, tu savais que t’étais raide dingue de chaque parcelle d’elle, de son grain de beauté derrière l’oreille jusqu'à ses orteils toujours vernis avec soin en passant par ses cheveux volumineux et brillant et par ses jambes fuselées. Joanne, elle n’avait pas la taille mannequin, elle n’était pas comme ses filles des catalogues, en fait, elle avait des formes qui faisaient saliver les hommes. Et comme beaucoup, tu rêvassais de son corps en l’imaginant au bout des doigts de cette main que tu tendais dans le vide. Image éphémère d’une chimère. Puis un jour pourtant, tu l’avais vu à cette soirée, recluse sur un vieux canapé, son air fragile lui donnait des airs de poupée de porcelaine fissuré dont la beauté pourtant, ne tarissait pas. D’un pas que tu souhaitais assuré, tu étais venu à elle, c’était stupide de voir à quel point tu rêvais d’être prêt d’elle alors que vous aviez échangé si peu de mots. Des œillades parfois, que tu imaginais significative d’un amour immense, crétin que tu étais. Mais rien d’autre. « Joanne, ça va pas ? » Que tu demandes d’un ton posé, pourtant fébrile, tu t’assois à côté d’elle et elle a un vague sourire, un sourire brisé, comme son regard, qu’un voile de tristesse vient de masquer peu à peu. Tu décèle dans son regard bleu acier comme une douleur qui t’es transmise, un million de poignards dans ton cœur. Une douleur immense. Une souffrance que tu prends au vol, comme pour l’alléger, elle. « On fait aller, Judas, on fait aller. » Ton cœur loupe un battement, petit être fébrile, elle se rappelle ton prénom. Ca semble être un appel divin à tes yeux, alors que ce n’est rien d’autre que la normalité, après tout, il n’y a pas si longtemps, elle roulait des pelles à l’un de tes potes et trainait avec votre ‘’bande’’, elle connaissait tout vos prénoms. « On t’as déjà dit que tu mentais mal ? » Lui dis-tu dans un murmure. Et pour la première fois, tu sens quelque chose. Non, pas ce sentiment d’œillade amoureuse. Pas cette image éphémère, ni un fantasme d’ado. Un vrai truc, une sensation, pas des papillons dans ton ventre, c’est bien plus que ça. Un fourmillement intense, si grand qu’il en est dérangeant, tu sens son visage s’approcher du tient et ses lèvres toucher les tiennes. En réalité, tu ne comprends rien de se qui se passe, il t’as fallut prononcé deux phrases pour qu’elle vienne à toi, alors pourquoi avais-tu attendu si longtemps ? Le pire, c’est que ce baiser n’avait rien des ‘’roulages de pelles’’ de sauvage que tu aurais pu avoir avec une de tes insignifiantes conquête. C’était quelque chose de doux, de court mais qui t’avais fait ressentir plus de truc que tous tes baisers précédents. Pauvre con amoureux d’un amour faussement idyllique. Pourtant là devant toi, Joanne te donnait l’impression de te donner une chance, de te permettre de venir à elle. Et bizarrement, cette fois-ci, tu allais saisir ça au vol.
La clope commence à te brûler les doigts, ayant terminé de se consumer, instinctivement, tu en rallumes une nouvelle, tu sais pourtant que tu ne l’as fumera pas, trop absorbée par tes pensées, par la signification de cette journée morbide. Tu tire pourtant une latte, la fumée s’échappe de tes lèvres et tu imagines Joanne qui s’échappe, qui s’éloigne de toi par ta simple faute. Si seulement tu avais fait en sorte de la gardé, elle ne serait pas partit si tôt. Tu te rends soudain compte de ta connerie, même la fumée de ta stupide clope te fais penser à Joanne. Tu ne vois que Joanne. Tu respires pour Joanne. Tu vis à travers Joanne. Tu ne rêves que de Joanne. Sombre con. Et malgré tes sermons intérieurs, tu retombes dans tes souvenirs.
Parce que dans le fond, c’était bien partit pour être un conte de fée. Joanne représentait ton tout. Elle était ton soleil, ta bouffée d’oxygène. Elle était là, près de toi, une ombre amicale, un acolyte parfait. Une âme sœur évidente. Joanne elle-même ne se voyait plus ailleurs que dans tes bras, même si, contrairement à toi, elle avait une façon différente de la montrer, elle avait toujours cet air séducteur attaché à son visage, ce sourire enjôleur qui faisait tomber tous les gars, souvent, tu l’as trouvait pendu au cou d’un autre, pour un câlin amical qui incendiait ton cœur de jalousie. Et quelques secondes après, elle revenait à toi, pour toi, avec toi. Joanne t’aimait autant qu’elle aimait la vie. Le seul souci, s’était qu’elle ne savait pas être aussi exclusive que toi. A contrario pourtant, elle refusait que toi, tu oses porter le regard sur une seule autre femme. Toutefois, tu n’en avais rien à faire. Parce que Joanne te suffisait, aucune ne valait le quart de se qu’elle représentait pour toi, c’était un amour absolue, un amour indestructible. Mais il était si fort qu’il en devenait douloureux. Alors que Joanne se suspendait au cou de nombreux hommes pour te montrer qu’elle ne t’appartenait pas, quand bien même savait-elle qu’elle avait tort, toi, tu renouais des liens avec tes sœurs qui t’avaient tant manqué. Et quand bien même ces femmes chétives ne furent que tes frangines, la jalousie de Joanne en devenait affreusement maladive. Elle s’insurgeait pour un rien, t’en voulait pour tout et te pardonnait de plus en plus difficilement. Quant à toi, ta jalousie jamais ne franchissait la barrière de tes lèvres, car les quelques fois ou tu avais osé émettre ton point de vue sur son extravagance aux côtés d’autres hommes, tu avais cru la perdre et ce sentiment … Dieu qu’il te déchirait. Pourtant, jamais Joanne n’avait franchi de limite. Jamais ses lèvres n’avaient frôlé celle d’un autre jusqu’à ce soir-là. Ce fameux soir ou pour la première fois de ton existence, tu avais décliné un rendez-vous avec elle, pour dîner avec tes sœurs qui repartaient chez les parents le lendemain. L’ironie avait voulu que tu rejoignes le bar ou Joanne se trouvait pile au moment ou sa langue passa la barrière des lèvres d’un autre homme. Un autre que toi. Ton monde, en un instant s’écroula, le pire, c’est qu’elle t’avait vu, elle te fixait là, assise à califourchon sur un homme dont tu n’avais pas le souvenir. Comme un con pourtant, tu te contentas de tourner les talons, pauvre lopette amoureuse, cœur vacillant au bord d’un précipice. Tu entendais les talons de Joanne, derrière toi, qui claquait sur le bitume, ton nom était crié dans les ruelles de Sacramento. Jusqu’à se que finalement tu t’arrêtes. Parce que même si tu désirais ardemment cessé de souffrir pour les beaux yeux de Joanne, elle était incrustée en toi comme un tatouage. Marque indélébile d’un amour destructeur. D’un amour qui te tuait, et te consumait. « Fou moi la paix, Jo’. » Tu voudrais avoir l’air menaçant, histoire qu’elle s’en aille. Mais pauvre con, tu en es incapable, tu ne sais être dur avec elle, tu ne saurais lui en vouloir longtemps. Il suffirait que ton regard croise le sien, qu’elle te fasse un sourire contrit pour qu’à nouveau, crétin, tu sombres dans cet océan d’amour que tu lui portes. Et tu sais qu’elle te le porte aussi. Tu sens sur autour de toi, ses bras qui t’enlacent, sa tête qui se pose sur ton dos. La chaleur de son corps te donne des frissons et son parfum féminin t’enivre plus que tu ne le voudrais. « Pardonne moi Judas. Pardonne moi. Pardonne moi… » Elle répétait ses mots, comme une automate, désireuse de te voir à nouveau sombrer dans ses filets, elle murmurait des excuses à en faire fondre les plus inhumains, son ton implorant et suintant l’amour aurait fait vaciller toutes les âmes de ce bas monde. Même la tienne. Si tu n’avais pas en tête cette image infâme de sa bouche contre celle d’un autre. De ces danses lascives avec tes amis que tu lui avais pardonné car aucun baiser n’avait été échangé. De ce comportement que tu avais occulté parce que tu l’aimais bien trop. Tu voulais qu’elle comprenne que tu souffrais de son apparente indifférence. « J’ai besoin .. d’être seul, un petit peu. Tu devrais partir Joanne, s’il te plaît. » Tu sais que ce ton calme aura raison d’elle, tu sembles las. Alors que tu n’as jamais été ainsi avec elle. Un instant encore, elle se cramponne à toi comme à une bouée, elle voudrait que tu changes d’avis. Puis elle abandonne. Tu écoutes ses talons hauts perchés qui claques sur le bitume, comme des coups de poignards dans ton cœur, elle te torture par son amour dévastateur. Et ça te tue autant que ça te fait vivre.
Ton regard s’assombrit plus qu’à l’accoutumer, tu t’étais toujours demandé « pourquoi ? » Pourquoi Joanne l’avait embrassé alors qu’elle t’aimait à la folie, pourquoi tu avais accepté si longtemps de la regarder draguer d’autres hommes sans ciller. Pourquoi cet amour t’importait tant alors que bien d’autres auraient été désireuses de t’offrir cet amour que tu idéalisais tant. La vérité c’était qu’aucun amour ne valait celui de Joanne, quand bien même fut-il douloureux. Quand bien même t’aurait-il donné envie de sauter du haut d’une falaise, de courir le marathon de New-York ou de t’immoler par le feu. Rien n’avait d’équivalent à cela.
Finalement, tout s’était terminé dans une douceur peu commune. T’aurais pu éviter tout ça. T’aurais pu éviter cette peine et cette souffrance. Mais t’as joué au con. Et Judas, tu vois, t’as perdu. Elle avait sonné chez toi, ce soir-là. Tu avais d’abords eut dans l’idée de ne pas lui ouvrir, faisant croire que tu étais de sortit, ça n’aurait étonné personne après tout. Pourtant, tu l’avais vu s’assoir sur la vieille balancelle de fer posée sur le perron. Evidemment, pauvre lâche, l’appel de détresse silencieux qu’elle t’envoyait te fit céder en moins de temps qu’il fallut pour dire ouf. Tu étais sortit de la maisonnée en silencieuse, t’excusant du retard en prétextant une douche qui n’avait jamais eut lieu. « On t’as déjà dit que tu mentais mal ? » Murmura-t-elle sur un ton cynique. Sa question rhétorique te renvoyait à la soirée de votre premier baiser à coup de coup de pieds dans le derrière. Quand toi tu avais prononcé ces mots, il avait signifié, plus tard, le début de cette relation si passionnelle. Ce soir, tu avais cette amère impression qu’il en soulignait l’épilogue. Et cela te tordait de douleur. Joanne tourna légèrement son corps vers toi, tu ne tarda pas à lui tendre la couverture au vue des frissons qu’elle avait sur ses bras. Sans un mot, elle s’emmitoufla dedans avant de fixer son regard dans le tient. Il était empreint d’une douleur bien plus violente que celle que tu avais décelée il y a quelques mois à cette soirée. Cette souffrance là, l’anéantissait, comme si elle foulait le charbon ardent en tentant de ne pas ciller. « Pardonne moi, Judas. Pardonne moi, sinon je m’en sortirais pas. » Douce complainte qu’elle psalmodiait là, des regrets palpables dans chaque fibre de son corps, une douceur que tu ne lui avais jamais vu, une fragilité qui t’assassinait l’âme et te broyait le cœur. Ton regard se perdit dans l’horizon nocturne, tu te sentais tellement horrible à cet instant précis, avec l’impression farouche d’être le responsable de chacun de ses maux. Tu restais stoïque, qu’allais-tu répondre de toute façon ? Dans tout les cas, vous finiriez blesser. Blesser par votre amour et vos façons d’aimer qui vous tuait. Vous étiez trop con, trop insouciant et trop amoureux pour que ce soit sain. Tu sens soudain la balancelle qui bouge, et le corps de Joanne qui passe devant toi, fantôme de ton existence qui s’enfuit. Tu la vois te quitter lentement. Jusqu’à se que tu ne l’interpelle, à ton tour, l’implorant de te laisser quelques secondes encore. Tu t’approches d’elle d’un pas rapide, elle semble si loin, mais pourtant à cinq mètre. Tu l’as sens qui t’échappe et te file entre les doigts. Et ça te tue lentement. Tu lui lances un regard implorant, sans trop savoir toi-même se qu’il signifie, une seconde chance ? Un renouveau ? Un dernier baiser ? Encore des années ensemble ? Ou même une demande en mariage ? Tu n’en sais rien. Tu sens seulement sa main sur ta joue, avec une douceur inouïe. Son sourire mélancolique mais si magnifique. Et le monde qui s’évapore, c’est juste elle et toi. Joanne & Judas. Rien d’autre. « Un jour, tu fumeras les cendres de mon cœur, Judas. Et tu comprendras, quand tu commenceras à planer, à quel point je t’aimais plus que tout. » Elle embrasse ta joue, baiser qui résonne comme un adieu funeste, une douleur t’empoigne les trippes, tu la vois s’éloigner pour disparaître dans le noir. Et ton corps, sans comprendre, s’effondre, tes yeux se ferment et tu rejoins l’abîme de solitude qui te terrasse.
Les larmes silencieuses noient tes joues. A nouveau tu te sermonnes, tu es si pathétique, de pleurer pour un amour perdu, de pleurer pour un passé funeste, de réduire ta vie à de la connerie juste parce que tu crève de désespoir. Mais c’est plus fort que toi. Tu te souviens ne pas avoir quitté ta baraque une seule fois, trop consumé par la peine. Et qu’une semaine après cette rupture, après que ton cœur eut été mis en poussière, tu apprennes la mort de Joanne. Sa disparition te terrassa encore plus que cette rupture. Tu te souviens avoir vu à la morgue, son corps si pâle, sans vie. Et pourtant, elle restait sublime dans cette robe de velours qu’on lui avait enfilé pour l’enterrement à venir. Tu ne savais pas trop se qui t’avais prit, mais ce jour-là, une dernière fois, tu avais déposé un baiser sur ses lèvres. Ouais, Judas Harper, tu avais embrassé un cadavre. Mais pour toi, ce n’était pas que ça. C’était Joanne. La femme la plus sublime, la plus merveilleuse et la plus ravageuse au monde. Et tu n’allais plus jamais la revoir.Imbécile que tu étais. Crétin que tu paraissais. Tu refusais de croire qu’un alcoolique avait pu foncer dans la voiture de Joanne. Non, tu te voyais responsable de sa mort. Parce que dans le fond, tu savais qu’un samedi soir, si tu ne l’avais pas laissé te quitter, elle aurait été avec toi. Et as dans cette bagnole à crever dans un bain de sang sans que personne ne comprenne quoique ce soit. Tu te haïssais pour un meurtre qui n’étais pas le tient. Inconsciemment, tu t’imaginais dans tes songes, tuer Joanne, inlassablement, comme un cercle vicieux qui te tuait encore et encore.
Tu n’as jamais assisté à l’enterrement de Joanne. Le jour même, tu faisais ton sac et quittait Sacramento pour débarquer ici. Petite ville insignifiante pour une vie insignifiante et une indifférence insultante. Petit con enfermé dans sa douleur, cigarette en bouche et désespoir en poche, tu vivais uniquement pour ne pas mourir.
Dernière édition par Judas H. O'Connor le Jeu 26 Avr - 6:33, édité 10 fois | |
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| Sujet: Re: ► Hit me with your best shot Mer 25 Avr - 16:16 | |
| Je te le réserve Bienvenue, réserve moi un lien sale bg Bonne chance pour ta fiche |
| | | Rhosyn J. Fawkes R. ~ make your dream come true.
› posts : 388 › copyright : nicoteen. › localisation : eglinton.
JUST CAN GET ENOUGH POST IT › :
| Sujet: Re: ► Hit me with your best shot Mer 25 Avr - 16:23 | |
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| | | Judas H. O'Connor
› posts : 9 › copyright : Aeroplane (avatar)
| Sujet: Re: ► Hit me with your best shot Mer 25 Avr - 18:29 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ► Hit me with your best shot Jeu 26 Avr - 15:46 | |
| Je te valide, bon jeu parmi nous |
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| Sujet: Re: ► Hit me with your best shot | |
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| | | | ► Hit me with your best shot | |
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